Col de Panissars et Trophee de Pompee

Selon l’historien et géographe grec Strabon (63 av JC-19
ap JC) le temple d’Aphrodite (Vénus) et le Trophée de Pompée marquaient
la frontière entre Ibérie et Celtique. Si l’énigme demeure entière pour
le temple de Vénus, elle est aujourd’hui résolue pour le Trophée de Pompée..
Neuf années de fouilles archéologiques menées par Georges Castellvi pour
la France et JM Nolla et I Roda pour l’Espagne, ont confirmé que les fondations
dégagées au col de Panissars sur
le site du prieuré médiéval, correspondent au monument érigé en 71 av
JC par le général romain Pompée au retour de ses campagnes victorieuses
en Hispanie. Il était formé de bloc de grés en grand appareil ajustés
entre eux par tenons logés dans des queues d’aronde. Quelques uns d’entre
eux sauvés du pillage et de la réutilisation, donnent une idée de la démesure
du monument. Taillée dans la roche, une première tranchée de fondation
dessine deux rectangles symétriques de 15,80 m X 30,80 m disposés de part
et d’autres de la Voie Domitia d’une largeur de 5 m à cet endroit . A
l’intérieur de chaque quadrilatère une seconde tranchée en forme de U
servait de base à une élévation supérieure. Il ne reste rien des pierres
gravées portant le nom des 876 villes conquises , pas plus que la moindre
élévation du bâtiment. Le trophée avait fait l’objet de bien des hypothèses.
Il formait vraisemblablement un monument turriforme d’une quarantaine
de mètres de hauteur traversé par la voie à la manière d’un tunnel. Selon
Pline l’ancien (23-79 de notre ère ) la statue de Pompée aurait couronné
l’imposante structure.
Quatre salles d’exposition consacrées aux fouilles de Panissars sont ouvertes
à Bellegarde.
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